Nous avons accosté, suivi par un autre bateau de la compagnie, le Costa Marina.
Après avoir effectué les formalités douanières, nous avons rejoint notre bus où nous attendait notre guide pour la journée. Direction la région d’Ephèse et la montagne de rossignol qui domine la mer pour visiter le site de Meryem ana où se trouve la maison de la Vierge, puis le site archéologique de la cité antique d’Ephèse. Puis ce sera la visite de la basilique construite sur le tombeau de St Jean.
Durant le trajet vers Ephèse, le guide nous a retracé l’histoire de la Turquie au court des temps. Un petit cours très intéressant car fait avec beaucoup d’humour et de dynamisme par un guide parfaitement bilingue car il avait apprit très jeune le français dans un lycée Jésuite à Istanbul.
Le site où se trouve la maison de la vierge est situé au sommet d’une montagne couverte de forêts qui donne au lieu une certaine fraicheur. Il y régnait une atmosphère très douce et très agréable. Et très bizarrement, malgré la foule importante de pèlerin déjà présents à notre arrivée, le lieu semblait baigné d’une quiétude et d’une sérénité qui m’a impressionné.
C’est une petite maison de pierre blottie contre la colline, sous les arbres, à coté d’une source.
L’histoire de la découverte de ce lieu qui est encore assez peu connu est très belle. Je vais te la raconter. Avant de mourir sur la croix, Jésus dit à Marie et à Jean : « Mère, voici ton fils, fils voici ta mère » Jean s’occupa donc de Marie. En l’an 42, Jean accompagné de Marie, quitta Jérusalem par la mer et vint s’installé dans la région d’Ephèse. Là, il choisit un endroit sûr et tranquille pour s’y installer. Il choisit donc cette maison dans la montagne à proximité de cette source. C’est là qu’il écrivit son évangile. La vierge y vécu 12 ans et y serait morte en l’an 54, à l’âge estimé de 68 ans. Au cours du temps, ce lieu est tombé dans l’oubli, jusqu’à ce qu’au milieu du 19° siècle une religieuse allemande Catherine Emery eu une vision de la maison de la vierge localisée à proximité de la cité antique d’Ephèse. Le problème était que la cité antique d’Ephèse était elle-même perdue, car ensevelie à la suite de nombreux tremblement de terre durant l’antiquité. C’est seulement en 1890 que des archéologues ont découvert les vestiges de cette citée. Un prêtre ayant relu le récit du songe de Catherine Emery, décida alors de repartir à la recherche de cette maison. Il parcouru la montagne, et avec l’aide des bergers la retrouva. Depuis cette maison a été restaurée et est devenue un lieu de pèlerinage important pour les chrétiens du monde entier, mais aussi et c’est plus surprenant pour les musulmans car la vierge est reconnue et célébrée par les musulmans comme la mère du prophète Jésus qui est cité 12 dans le coran comme un prophète mais pas comme le fils de dieu car dans la religion musulmane, dieu ne peut avoir de fils fait homme.
Les deux religions se retrouvent donc ici dans une même prière.
Ce lieu est très fervent, paisible et d’une douceur infinie. Que ce soit aux alentours de la maison, à l’intérieur de la maison elle-même, ou à coté de la source, tout est apaisant. J’ai ressenti sa présence en ces lieux. Une sorte de frisson très doux, rassurant. Je me suis imprégné de cette atmosphère si particulière. Cela m’a apporté un sentiment de bien être immense. Tu étais avec moi, dans mes pensées. Je me suis un peu mis à l’écart du groupe lors de cette visite, j’avais ce besoin d’être seul physiquement, afin de pouvoir être totalement proche de toi dans mon cœur et dans mes sensations. J’ai vécu ces instants dans un partage absolu avec toi.
Mes prières à Marie ont été pour toi, pour lui demander sa protection pour toi et ce bébé que tu portes en toi. Je dis mes prières car j’en ai fait une dans la maison, et une autre écrite sur un petit papier que j’ai laissé entre les pierres du mur autour de la source comme le font les pèlerins en ce lieu.
Beaucoup d’émotion, quelques larmes, mais un vrai et fort sentiment d’amour.
Après ces instants très forts dont je me souviendrais toute ma vie, nous sommes descendu en bus jusqu’au site archéologique de la cité d’Ephèse. Visite très intéressante, bien que moins forte en émotions que la précédente.
Ephèse était une cité portuaire très importante aux alentours de -300 avant JC qui avait 300 000 habitant ce qui est énorme pour l’époque. Le port était basé sur le commerce entre l’occidant grecque et romain et l’Asie. Et puis petit à petit le port s’est ensablé et la mer s’est retirer à 8 km. L’activité et la population ont donc diminué, jusqu’à ce que la ville soit détruite par les tremblements de terre et enfouie sous les éboulements. Beaucoup de monde dans cette cité, sous un soleil de plomb. Le monument le plus spectaculaire est sans aucun doute la bibliothèque d’Adrien et l’amphithéâtre.
Après un repas turc pris dans un restaurant typique (Mèze, humus, kebab, aubergine farcie à la viande et sauce yaourt….), nous sommes allés visiter les ruines de la basilique byzantine construite sur le tombeau de St Jean. Malheureusement la crypte n’est pas accessible car le sarcophage et les restes de St Jean ont été pillés par les croisés pour être ramenés à Rome. Cette basilique est en cours de restauration.
Puis ce fut le passage traditionnel dans les commerces et le retour au bateau en fin d’après midi. Après cette excursion sous un soleil de plomb, une petite tête piquée dans la piscine du bateau a été vraiment la bien venue avant le repas du soir où nous avons longtemps parlé de ce que nous avions vu dans la journée, et notamment sur cet aspect assez peu connu de la vie de la vierge.
Cette journée a été personnellement une des plus fortes de ce voyage sur le plan des émotions et de la force des ressentis spirituels avec celle de Jérusalem.
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